9 avril 2008

Stop Making Sense

De la même façon que Glass Love n'est pas un "surf movie" de plus mais bien un film de cinéma dont le surf est le sujet principal, Stop Making Sense est bien plus qu'une mise en boite de concert.
Le regard de Jonathan Demme et la méthode de prise de vue: quatre jours et huit caméras, beaucoup de plans séquence, des vues d'ensemble associée à la scénographie du concert produisent un film unique.
Les musiciens sont des acteurs et chaque titre une histoire à part entière.
Le déroulement du concert lui même est particulier: David Byrne seul entre sur scène dans une lumière crue et sur un plateau vide, met en route un radio cassette en entame les hostilités par une première transe sur Psycho Killer.
Au passage, cette version est une pure merveille.
Morceau après morceau, les musiciens s'installent et les roadies mettent le matériel en place sans dissimulation ou fioritures.
Les jeux de lumière sont minimalistes mais tout est en place et calibré.

Au total, ce film est une œuvre hypnotique.
La musique est puissante et met en branle une mécanique implacable.
David Byrne qui se met en scène au travers de chorégraphies à la fois impératives et dérisoires, les jeux de lumière violents, le jeu perpétuel avec les limites de la transe, tout concourt à faire de ce film un document inoubliable.

Encore faut il apprécier et connaitre les Talking Heads...
Mais franchement, Stop Making Sense est loin de tout ce qu'on peut imaginer.
A voir.
Stop Making Sense en vente...

1 commentaire:

Pierrot a dit…

Celà me fait penser au film de The Wall des Pink F, avec ce fond de gris, style et synthé ... content de connaître. Pour le costume il doit avoir des épaules de fou à la rame ;)